Les tibétains, comme d’autres peuples, ont découvert les ressources que leur propose la nature en se basant sur l’observation, la compréhension des mouvements de la vie et de l’univers. Un texte, le plus ancien à notre connaissance, BUM SHI, remonte environ à 4 000 ans et il est issu de la tradition BÖNPO. C’est cependant au VIIIe siècle de notre ère que des méthodes et préconisations ont été actualisées et consignées en quatre textes fondateurs : le GYUSHI. Il est encore aujourd’hui une référence… Ses principes s’appliquent à tous ; ils s’appuient principalement sur la connaissance de la force vitale, sur la compréhension des mouvements internes des énergies du corps, sur les cinq éléments et sur les interactions permanentes entre l’être humain et son environnement.

Le GYUSHI consigne avec beaucoup de clarté tous les dysfonctionnements liés au stress et les réponses appropriées pour améliorer le bien-être. Il précise également que le déséquilibre énergétique s’immisce dans l’esprit d’une personne lorsque celle-ci pose sur le monde un regard influencé par ses attachements, son ignorance et ses agressivités diverses.

Le stress est souvent décrit comme le mal de notre époque.
Il n’en est rien. De tout temps, il a été mentionné comme la source de multiples déséquilibres du corps humain.

La pratique corporelle majeure issue du GYUSHI est le Ku Nye.

Elle est considérée comme un yoga, une méditation en mouvements, visant à interroger les structures comportementales, à modifier regards, positionnements, habitudes ainsi que le karma de la personne massée.